Bookclub de novembre 2023 : « L’été où tout a fondu » de Tiffany McDaniel

Le pitch

Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors d’étranges événements qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu’une vague de chaleur infernale frappe la petite ville.

Porté par une écriture incandescente, L’été où tout a fondu raconte la quête d’une innocence perdue et vient confirmer le talent exceptionnel d’une romancière à l’imaginaire flamboyant.

Nos avis

Clémence a beaucoup aimé l’écriture, l’histoire (même si elle était très sombre), ainsi que les différents niveaux de lecture. Une très belle découverte qui lui a donné envie de lire Betty, autre roman de l’autrice.

Anelise n’a pas réussi à se mettre dedans, rien ne l’attirait dans le résumé. Elle n’a pas réussi à s’attacher aux personnages – excepté à la mère. Elle a souvent du mal avec ces descriptions de sociétés un peu communautaristes, où tout le monde connaît tout sur tout le monde.

Alban n’était pas particulièrement enthousiaste à l’idée de lire ce livre, et pourtant, le charme a opéré ! Il a vraiment beaucoup aimé, pour lui, c’est un roman travaillé, d’une grande densité. Il a apprécié le fait que la fin soit ouverte.

Je copie l’avis de Tatiana : Je vais faire assez court : je n’ai pas trop aimé. Je l’ai quand même terminé, car il se passait de temps en temps suffisamment de choses intéressantes pour que j’aie envie de savoir ce qui se passe ensuite (ce qui est déjà pas mal). Mais je pensais souvent à autre chose pendant ma lecture et je perdais le fil quand il se passait quelque chose d’intéressant. Je n’ai pas vraiment ni adhéré à l’histoire, ni aux personnages, j’avais juste l’impression de lire une succession de catastrophes dans une histoire qui met beaucoup de temps à se mettre en place.

Pour Mickaël, ce fut une lecture assez difficile. Ce livre lui a rappelé tout ce qui ne lui avait pas plu chez Betty : la surenchère de drames, de situations tragiques, cette noirceur… Il s’est perdu dans la multiplicité des sujets abordés (homophobie, agrégation, racisme…). Il aurait aimé avoir plus de repères pour distinguer le Fielding enfant du Fielding adulte. Il a décroché à de nombreuses reprises.

Marie a beaucoup aimé et partageait les impressions de Clémence. Petit bémol sur l’écriture, qui, au début du roman exploitait beaucoup la métaphore.

Hermine : j’étais très curieuse de lire ce titre, ayant énormément aimé Betty, mais cette lecture a été pénible pour moi. Cet enchaînement de drames me semblait presque trop répétitif, et même plus très surprenants, à la longue. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages.

Les coups de cœur

Tatiana : le premier tome de la saga La villa aux étoffes d’Anne Jacobs, le premier tome de la saga des Désobéissantes de Carole Declercq et Friends, lovers and the Big Terrible Thing de Matthew Perry

Marie : Les mains du miracle de Joseph Kessel

Alban : Les mains du miracle de Joseph Kessel et L’été où tout a fondu de Tiffany McDaniel

Anelise : les tomes 1 à 4 de la saga des Sept Soeurs de Lucinda Riley

Clémence : La bible de néon de John Kennedy Toole

Mickaël : Le soldat désaccordé de Gilles Marchand (tiens, je vous en causais ici) et Les aiguilles d’or de Michael McDowell

Hermine : La dernière échappée de Léa Frédeval (dont je vous parlais ici)

Et la prochaine fois, on lit quoi ?